Nos solutions créent nos problèmes

09/08/2017

Nous dansons tous, et souvent, le ballet truqué des fausses solutions qui attirent les problèmes, et des problèmes qui viennent de notre solution face à un faux problème. 

En amour comme en société. Vous connaissez l'histoire du gamin qui asticote la guèpe pour la chasser, et se fait piquer. S'il n'avait pas tenté de l'éloigner à grands gestes affolés, s'il avait contenu sa peur - son angoisse inutile, sa phobie d'enfant, les légendes sur les guèpes féroces, l'insecte serait juste venu boire sur la table, ou voler un grain de sucre. 

C'est ainsi que la peur, ou les fausses opinions, ou les angoisses non vérifiées nous font agir follement, ce qui précipite en retour des problèmes pas prévus.

L'ULTRA-SOLUTION

« Comment réussir à échouer à coup sûr ? » demande Paul Watzlawick. « En trouvant l'ultrasolution« . Qu'entend-il par là ? Le voilà dans son bureau monacal du célèbre Mental Research Institute de Palo Alto. Un bâtiment tocard, mais légendaire. Fondé, vingt ans auparavant par le fameux Don Jackson, le premier psy à avoir mené avec succès les thérapies familiales - il disait « personne ne devient fou tout seul, on devient cinglé à plusieurs, en famille pour commencer« - et Gregory Bateson, l'ethnologue de génie qui a travaillé avec le célèbre hypnothérapeute Milton Erickson et le psychologue Jay Haley; Gregory Bateson, l'ami de Paul Watzlavick, qui repéra la tenaille de la » double contrainte » ou « double bind » au creux des relations humaines anxiogènes et de la schyzophrènie.

«J'appelle l'ultrasolution ces remèdes extrêmes qui se débarrassent non seulement du problème, mais de tout le reste Watzlawick parle: « Une ultrasolution, c'est toujours un peu la politique de la terre brûlée. Pour résoudre votre problème, vous incendiez tout le pays. Comme dans la vieille plaisanterie « Opération réussie, patient décédé ».

Une ultra-solution ne résout pas les problèmes, elle cherche à les annuler. L'ultrasolution est » ultra » car elle ne résout rien tout en prétendant à une solution radicale. Pour guérir un bouton sur le nez, elle coupe la tête.

PETIT PAS VALENT MIEUX QUE REVOLUTION 

Paul Watzlawick explique : « J'aime beaucoup cette citation de l'écrivain satirique anglais, Samuel Butler : » Celui qui doit faire le bien doit procéder à tout petit pas. » Je suis d'accord avec lui. Mieux vaut avancer à coups de petites transformations de détail, pas à pas, sans prétendre supprimer le problème d'un seul coup. Evidemment, les individus préfèrent dévier leurs indéniables difficultés pour obtenir une satisfaction immédiate. Mais mieux vaut commencer tout de suite par une toute petite solution, une réforme qui peut-être améliorera quelque chose. Au moins, si on se trompe, on ne courra pas à la catastrophe. Je pense que nous forgeons sans cesse notre réalité, et qu'il existe une multitude de possibles, qu'il faut savoir révéler"

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